Difficultés financières : demander de l’aide, même si c’est difficile
Depuis qu’elle a divorcé de son mari, Mme K. est fortement endettée. Leurs enfants sont déjà adultes et ont quitté le foyer familial. En retard dans le paiement de la contribution d’entretien que Mme K. doit à son ex-mari, celui-ci l’attaque en justice et il s’en suit une saisie sur salaire, dont l’employeur prend connaissance par les canaux habituels.
Mme K. tient particulièrement à bien séparer vie privée et vie professionnelle. Elle travaille depuis un grand nombre d’années pour un plus grand employeur de la région de Zoug, et son sens des responsabilités ainsi que la qualité de son travail en font une collaboratrice très appréciée. Pourtant, elle ne parvient pas à maîtriser ses dettes et elle manque d’énergie pour s’en occuper elle-même. Après une nouvelle saisie sur salaire, son employeur décide de signaler le cas de Mme K. à Proitera.
Mission confiée à Proitera
La personne responsable des ressources humaines confie le dossier à Fabienne Sigrist-Gloor, conseillère et travailleuse sociale chez Proitera. L’employeur ne se montre pas disposé à soutenir Mme K. tant qu’elle ne change pas de comportement dans la gestion de ses finances. Proitera est chargée de clarifier la situation financière de Mme K. avec celle-ci et de l’amener à modifier son attitude de manière concrète afin qu’elle ne contracte plus de nouvelles dettes.
Premier entretien de conseil chez Proitera
Mme K. se rend au premier entretien avec un avis de résiliation de son bailleur. Celui-ci entend faire appel à la police si Mme K. ne quitte pas son appartement d’ici la fin du mois – elle risque de se retrouver à la rue. La première mesure à prendre est donc d’éviter la perte de logement. Mme Sigrist-Gloor, la travailleuse sociale, négocie avec l’employeur et parvient à obtenir un versement anticipé du 13e mois dans le but de régler la créance du bailleur.
Nous estimons également qu’il en va de notre devoir de sollicitude d’employeur de proposer de l’aide lorsque nous constatons qu’il y en a besoin.
Partenaire commercial RH, Employeur de la région de Zoug
Afin d’obtenir un aperçu complet des conditions de vie de Mme K., la travailleuse sociale passe en revue sa situation privée et financière avec elle. Des questions d’ordre privé, telles que son état de santé ou la relation qu’elle entretient avec ses enfants, sont également abordées lors du premier entretien. Mais, dans un premier temps, il s’agit de mettre l’accent sur ses difficultés financières. Il est nécessaire de les résoudre avant de passer aux problèmes privés.
Mais rassembler et trier tous les documents demande beaucoup de temps. Un budget est réalisé afin de répertorier les diverses dépenses de Mme K. en toute transparence. Différents moyens sont évoqués pour le remboursement des dettes, et une solution est recherchée pour tous les créanciers. Mais, finalement, Mme K. n’a pas d’autre choix que de s’adresser à son employeur pour lui demander une aide financière.
Pistes en vue d’une solution
- Mme K. a beaucoup perdu confiance en elle suite à son divorce et aux dettes qu’elle a contractées. Les poursuites engagées par son ex-mari l’ont davantage affectée psychologiquement que ce qu’elle avait pensé au début. Mme K. devait d’abord reconnaître qu’elle se trouvait effectivement dans une situation difficile.
- N’ayant jamais eu de problèmes financiers auparavant, Mme K. ne voulait pas céder le contrôle de ses finances. Et elle tenait toujours à ne pas mélanger vie privée et travail. Cependant, afin de trouver une solution, elle a dû admettre qu’elle ne pourrait pas résoudre son problème seule. Il a fallu beaucoup de courage à Mme K. pour franchir l’étape suivante en demandant de l’aide à son employeur, mais ceci lui a permis d’enclencher un processus constructif. Mme K. était prête à changer sa façon de gérer ses finances, ce qui était justement la condition posée par son employeur. C’est pourquoi l’employeur a accepté de lui apporter une aide financière.
Début de l’assainissement des dettes
Pour Mme K., un « oui » à l’assainissement de ses dettes équivaut aussi à dire « oui » à un comportement transparent et ouvert, y compris vis-à-vis de son employeur : au cours d’une première phase d’évaluation, Mme K. devra consentir à présenter son budget et en expliquer les différents postes.
La conseillère sociale m’a très bien assistée dans mes problèmes avec les autorités et d’autres organismes et que nous sommes parvenues à trouver ensemble de bonnes solutions. Elles me permettent désormais de mener une vie « normale ». Sans Madame Sigrist-Gloor, je n’y serais pas arrivée.
Mme K., collaboratrice chez un employeur de la région de Zoug
Les paiements versés à l’office des poursuites et aux créanciers permettront le retrait de toutes les poursuites et le remboursement de toutes les dettes. La saisie sur salaire pourra être levée, et les factures en cours, y compris celles des impôts, seront à nouveau réglées. Auparavant, le minimum vital prévu par le droit des poursuites ne le permettait pas. Grâce aux mensualités qu’elle versera à l’employeur, Mme K. sera en mesure de régler toutes ses dettes d’ici deux ans.
L’assainissement des dettes permettra à Mme K. de se consacrer à d’autres sujets. Elle pourra ainsi commencer à reprendre contact avec sa famille, toujours en étant accompagnée par Proitera. Désormais, les entretiens avec la travailleuse sociale n’ont plus lieu que de manière sporadique, par exemple en cas de paiements inattendus.
Questions posées à Mme S., HR Business Partner Collaboratrice chez un employeur de la région de Zoug
(image symbolique)
Quels signes vous ont montré que votre collaboratrice, Mme K., avait des problèmes et quelle a été votre première approche ?
Notre collaboratrice avait déjà partiellement informé le service des ressources humaines de ses préoccupations financières et elle avait demandé le versement anticipé de son 13e mois. Peu après, l’office des poursuites nous a informés de la saisie sur salaire à son encontre.
À quel moment avez-vous décidé de faire appel à Proitera ?
Il nous était difficile d’estimer la gravité des difficultés financières de notre collaboratrice. C’est pourquoi, après la saisie sur salaire, nous nous sommes tournés vers les professionnels de Proitera.
Pourquoi avez-vous choisi d’aider votre collaboratrice pour ses problèmes privés ?
Nous sommes convaincus que notre collaboratrice ne pourra réellement fournir un travail de qualité qu’une fois ses problèmes privés résolus. Nous estimons également qu’il en va de notre devoir de sollicitude d’employeur de proposer de l’aide lorsque nous constatons qu’il y en a besoin. Nous avons trouvé le partenaire idéal en Proitera : ses conseillères et conseillers ont une attitude neutre vis-à-vis de nos collaborateurs et maintiennent la distance nécessaire avec eux.
Questions posées à Mme K., cliente et collaboratrice chez un employeur de la région de Zoug
(image symbolique)
Quelle assistance fournie par Proitera et Fabienne Sigrist-Gloor vous a le plus aidée ?
La collaboration avec Proitera a démarré sur recommandation de notre responsable adjointe des ressources humaines. Elle a appris, via divers organismes, que j’avais des difficultés financières et en a donc informé Mme Sigrist-Gloor. Celle-ci m’a appelée dans la foulée afin que nous convenions d’un rendez-vous. Honnêtement, j’étais assez sceptique au début. Mais j’ai tout de même accepté de prendre rendez-vous avec la conseillère de Proitera.
J’ai alors été très agréablement surprise, car je pensais que l’on m’attribuerait un « plan 08/15 ». Mais cela n’a pas du tout été le cas. Nos entretiens ont été très positifs et nous avons pu discuter de différentes possibilités, ce qui m’a beaucoup arrangée. Ces entretiens m’ont rapidement inspiré une grande confiance en elle et nous avons pu travailler sur des solutions.
Il faut reconnaître que la travailleuse sociale m’a très bien assistée dans mes problèmes avec les autorités et d’autres organismes et que nous sommes parvenues à trouver ensemble de bonnes solutions. Elles me permettent désormais de mener une vie « normale ». Sans Madame Sigrist-Gloor, je n’y serais pas arrivée.
Quel conseil donneriez-vous à un(e) collègue qui se trouverait dans la même situation ?
Je lui dirais catégoriquement : « Si tu as l’occasion de te faire aider, accepte l’aide qui t’est proposée ». Bien entendu, je recommanderais de passer par le même processus.
Questions posées à Fabienne Sigrist-Gloor, conseillère chez Proitera
Fabienne, selon toi, quel facteur décisif a permis de remédier à la situation dans laquelle se trouvait Mme K. ?
En premier lieu, il était important de lui laisser suffisamment de temps pour que s’établisse la confiance entre nous. Il était aussi primordial qu’elle comprenne bien le processus à venir et qu’elle surmonte ses réticences intérieures. Elle s’est ensuite posé des questions comme « Puis-je vivre avec des dettes ? » ou « Puis-je trouver une solution avec mon ex-mari ? ». Pendant ce temps, Mme K. a acquis le recul nécessaire pour reconnaître que faire appel à son employeur était la meilleure solution. C’est elle qui a décidé du moment où elle était prête à franchir ce pas.
Son employeur a pris l’initiative de contacter Proitera. Il s’est montré très attentif, a pris la détresse de Mme K. au sérieux et lui a proposé son aide, notamment lorsqu’elle risquait d’être expulsée de chez elle. La collaboration entre toutes les parties a très bien fonctionné.
Que recommanderais-tu aux employeurs qui prennent connaissance des difficultés financières d’une collaboratrice ou d’un collaborateur ?
Nous recommandons à tous les employeurs de rester attentifs et de tendre l’oreille lorsque des discussions de collaborateurs tournent autour d’avances ou de saisies sur salaire. Il faut alors absolument les diriger vers un entretien de conseil chez Proitera : cherchez à établir le dialogue avec le collaborateur ou la collaboratrice et encouragez-le/la à obtenir de l’aide.
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