La crise du coronavirus, une épreuve pour la santé mentale
La pandémie actuelle désécurise à peu près tout le monde et bon nombre d’entreprises doivent affronter d’importants défis. Une étude mandatée par l’OFSP, montre que la majeure partie de la population semble bien faire face à cette crise, mais que les personnes ayant des difficultés psychiques préexistantes souffrent davantage de cette situation. D’après la Fédération Suisse des Psychologues, la demande d’aide thérapeutique a fortement augmenté.
Ainsi, durant la pandémie, les offres de conseils et d’informations faciles d’accès dans le domaine de la santé psychique ont été davantage consultées. Proitera offre également ses services dans ce domaine-là. C’est un point de contact externe que les entreprises et leurs employé.e.s peuvent solliciter en cas de problème lié à la santé.
L’étude de cas ci-dessous, tirée du quotidien de nos consultations, montre l’influence que la pandémie du coronavirus peut avoir sur des collaborateurs et des collaboratrices ayant des difficultés psychiques préexistantes et ce que Proitera peut offrir comme soutien.
Quand les craintes affectent l’objectivité
Monsieur M. a été infecté par le coronavirus et doit impérativement s’isoler à la maison. Avant que le résultat du test ne soit connu, il s’était rendu à son travail comme d’habitude. À cause d’une maladie des reins, sa supérieure hiérarchique, madame S, fait partie d’un groupe à risque. Une infection par le virus aurait donc pu avoir de graves conséquences pour sa santé. Lorsque madame S. apprend que monsieur M. a été testé positif, elle perd son sang-froid et réagit très émotionnellement. Elle l’accuse d’avoir délibérément mis en danger la santé de ses collègues en venant travailler. Elle menace d’imposer à monsieur M. des mesures particulières lors de son retour.
Avant la pandémie, monsieur M. souffrait déjà d’une maladie psychique. Les accusations de sa supérieure hiérarchique le préoccupent énormément. Il ne sait pas comment se passera son retour au travail dans ces circonstances. Il craint de perdre son emploi et demande de l’aide à Proitera.
Une discussion commune
Dans ce cas précis, Proitera assure une fonction de médiation. Le rôle de la conseillère est d’accueillir les craintes de monsieur M. et d’analyser avec lui objectivement la situation. Lors d’un entretien avec lui, elle aborde le règlement interne de l’entreprise en matière de coronavirus et de ses droits en vertu de son contrat de travail. Avec l’accord de monsieur M., la conseillère contacte également sa médecin traitante, afin de faire le point sur l’évolution de la maladie. Ainsi, il est possible d’évaluer les incidences de la maladie sur sa situation professionnelle. La conseillère incite monsieur M. à s’adresser directement à sa médecin afin qu’il puisse parler de sa santé mentale avec un.e spécialiste de la question. La prochaine étape sera d’organiser une vidéoconférence à trois en présence de la conseillère de Proitera, de monsieur M. et de madame S., sa supérieure hiérarchique.
Une rencontre d’égal à égal
Madame S. s’était déjà excusée auprès de monsieur M. avant que la vidéoconférence n’ait eu lieu. Elle a rapidement réalisé qu’elle avait surréagi en proférant des accusations à l’encontre de son collaborateur et qu’elle s’était laissée menée par ses craintes. Lors d’un entretien, monsieur M. a pu expliquer, qu’il ne savait pas comment il devait appliquer correctement les mesures liées au coronavirus de son employeur et qu’il s’était senti abandonné par le manque de soutien de sa supérieure hiérarchique.
Lors de la discussion, la conseillère de Proitera se concentre sur les craintes des deux personnes ; il est essentiel que les deux parties se sentent équitablement représentées, il ne doit y avoir ni perdant.e ni gagnant.e. Pour pouvoir garantir cette impartialité, Proitera offre aux deux parties concernées un cadre protégé, afin qu’elles puissent s’entretenir d’égal à égal. L’objectif étant de reconstruire la confiance mutuelle et de rétablir le respect l’un pour l’autre. Lors d’un entretien à trois, il a été convenu que monsieur M. devait d’abord se remettre de sa maladie à la maison et qu’à la mi-décembre il reprendrait son travail à un taux horaire réduit.
En tant que service social en entreprise, nous accompagnons les supérieur.e.s hiérarchiques et les employé.e.s qui traversent des moments difficiles comme, par exemple, la crise du coronavirus. Nous avons réuni les conseils les plus importants dans l’article de blog suivant : Crise du coronavirus : s’adapter et se réorienter lors d’une période difficile
Notre communiqué Gestion du stress durant la période du coronavirus contient également de précieuses informations sur la manière de faire face au virus.
Source: https://www.comment-vas-tu.ch/
Nos conseils en matière de santé mentale
Exercer une influence là où c’est possible : distinguez les aspects sur lesquels vous pouvez avoir de l’influence de ceux que vous ne pouvez pas modifier. Investissez votre énergie là où vous avez une marge de manœuvre, aussi petite soit-elle. Et évitez, si possible, de tomber dans le piège de la plainte : se plaindre de l’immuable prend beaucoup d’énergie et empêche d’agir.
Le changement commence chez soi : c’est beaucoup plus difficile de changer les autres que soi-même. Commencez donc par vous-même. Les changements offrent souvent aussi la possibilité d’adopter de nouvelles perspectives et de se développer au niveau personnel.
Mettre l’accent sur les aspects positifs : essayez de porter un autre regard sur ce que vous ne pouvez pas changer en relevant tous les aspects positifs que vous percevez et tirez-en le meilleur parti possible.
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